Le chauffage au bois est-il mauvais pour la qualité de l’air ?
Le chauffage au bois est régulièrement la cible de détracteurs, qui parfois même font presque passer les énergies fossiles pour des solutions préférables pour l’environnement, mais il est important de regarder les études et chiffres factuels : entre 2012 et 2023, les émissions liées au chauffage au bois domestique ont baissé d’environ 40%, en grande partie grâce aux évolutions techniques réalisées sur les appareils de chauffage au bois et au renouvellement des appareils anciens.
Et les projections montrent que la poursuite du renouvellement du parc d’appareils anciens de chauffage au bois domestique et la montée en qualité des combustibles pourraient permettre, à l’horizon 2035, de réduire encore ces émissions par 3 (source : « Perspectives du parc d’appareils à bois domestique : croissance et performance du parc, baisse des consommations et amélioration de la qualité de l’air », Laboratoire CERIC, septembre 2024).
Bon à savoir : il faut différencier deux données qui, sans être contradictoires, ne représentent pas la même chose. En effet, la qualité de l’air respiré est mesurée par les concentrations de particules, captées en temps réel par les stations dédiées. Ces données sont disponibles sur le site Géod’air. Elles se distinguent des émissions qui représentent les quantités de polluants directs et qui font, en partie l’objet d’un rapport annuel national (excluant notamment les sources naturelles, de transport aérien et maritime). Ces émissions, sur la base de données estimées, qui ne tiennent pas non plus compte des réactions chimiques dans l’air, sont celles qui sont régulièrement communiquées vers le grand public alors même qu’elles ne reflètent pas la qualité de l’air réellement respiré par les Français.
Ainsi, le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) a présenté fin 2024 une analyse nationale des concentrations de particules fines (PM2.5) sur 2021. Il en ressort que le secteur résidentiel (incluant le chauffage au bois domestique) représente en moyenne, en France, 22% des concentrations annuelles de PM2.5. Ces résultats relativisent le chiffre de 60% des émissions souvent présenté de manière caricaturale et simpliste, pour stigmatiser une énergie renouvelable qui n’a cessé de démontrer son utilité dans la transition énergétique de notre pays.
Le chauffage au bois sera-t-il bientôt interdit ?
Le premier projet présenté par la Commission européenne prévoyait cependant une évolution difficile à tenir pour les fabricants dans un si court délai. Les États-membres de l’Union européenne ont donc interpellé la Commission européenne, qui a pour le moment suspendu le projet afin de mener une étude plus approfondie.
Comme toutes les énergies, le chauffage au bois domestique doit répondre à des critères environnementaux et d’efficacité, qui permettent d’en faire une solution toujours plus économique et moins impactante sur la qualité de l’air.
Quoiqu’il en soit, il n’est pas question (et il ne l’a jamais été) d’interdire l’utilisation d’appareils de chauffage au bois répondant aux normes en vigueur. Le plan d’action rédigé par le Gouvernement avec les acteurs du secteur du chauffage au bois domestique, présenté en 2021, doit se poursuivre. Celui-ci prévoit notamment de soutenir le renouvellement des appareils anciens par des systèmes performants de nouvelle génération, promouvoir l’utilisation de combustible de qualité et de communiquer sur les bonnes pratiques auprès des consommateurs.
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Bilan de la journée Bois Energie

JOURNÉE BOIS-ÉNERGIE
COMMUNIQUE BILAN – Paris, le 28 mai 2019
Le Bois-énergie, première énergie renouvelable de France : un réel potentiel environnemental, économique et sociétal
Une volonté du Gouvernement d’accélérer le développement du bois-énergie
Olivier David, Chef du service Climat et efficacité énergétique au ministère de la transition écologique et solidaire est venu ouvrir cette journée :
« …Pour le Gouvernement, il faut accélérer le développement du bois-énergie en accompagnant le remplacement des chaudières à fioul par des installations à combustible bois : le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) prévoit ainsi que plus de 2 millions d’installations devront être réalisées d’ici 2023, soit une augmentation du parc de 28%. Olivier David d’insister sur deux points « on compte sur la filière, pour développer la chaleur renouvelable (50% des objectifs de développement de la chaleur renouvelable de la PPE) qui est la solution la plus compétitive dans les bâtiments neufs, et pour décarboner l’industrie. …. »
Une filière vertueuse
Et les résultats sont là : le label Flamme Verte a permis de faire baisser de manière significative les émissions à particules (- 52%). Aujourd’hui ce sont les foyers ouverts et les vieux appareils de chauffages domestiques qu’il faut remplacer. Emmanuel Rivière, ATMO Grand Est, confirme que « les mesures de qualité de l’air à proximité des grandes chaufferies bois ne détectent aucune pollution liée à ces installations », appuyant ainsi les conclusions d’une étude menée par le CITEPA pour la FEDENE. Propellet ajoute qu’une enquête de satisfaction menée auprès des utilisateurs de pellets a montré que 96% sont satisfaits et recommandent ce mode de chauffage. Ce sont aujourd’hui 1 million de foyers qui se chauffent aux granulés.
( Souce : https://cibe.fr/nos-actions/23-mai-2019-paris-1ere-journee-bois-energie/ Bilan Presse)
Onf - l'humidité du bois

S’il y a deux critères importants à prendre en compte lors de votre achat de bois de chauffage, c’est bien l’essence du bois ainsi que son humidité. Ces deux facteurs déterminent en effet le pouvoir calorifique de votre produit.
Pour profiter au mieux des possibilités calorifiques du bois de chauffage, il est impératif de consommer un bois dont le taux d’humidité avoisine les 20%. La combustion de bois humide est fortement déconseillée : car en plus d’augmenter les risques d’encrassement de votre conduit, le bois va d’abord utiliser son pouvoir calorifique pour évaporer l’eau avant de dégager de la chaleur.
Bien choisir son humidimètre
Il existe trois types d’humidimètres sur le marché.
Les humidimètres qui mesurent sur masse sèche,
Les humidimètres qui mesurent sur masse brute,
Ceux qui proposent les deux mesures.
Les humidimètres qui mesurent l’humidité sur base sèche sont les plus couramment distribués dans le commerce. Ils servent à mesurer l’humidité du bois de construction, charpente, menuiserie… Il ne sont donc pas adaptés au bois de chauffage !
Lors de l’achat de votre humidimètre, faites donc bien attention à choisir un humidimètre qui mesure l’humidité sur base brute. Les professionnels du bois de chauffage se basent toujours sur cette mesure.
Mesurer efficacement l’humidité de son bois
Maintenant que nous sommes au point sur l’humidimètre, comment mesurer l’humidité de notre bûche ? Il y a quelques petites règles à suivre afin d’effectuer une mesure parfaite.
Il est recommandé d’effectuer des mesures à plusieurs endroits (sur la face, la tranche et si possible à cœur) afin de disposer de plusieurs mesures. . En effet, les bords de la bûche, en contact avec l’air, ont tendance à toujours être plus sec que le cœur du produit. Les pointes de l’humidimètre n’étant généralement pas très longues, elles ne permettent pas de mesurer l’humidité à cœur. Il faudrait donc pouvoir fendre votre bûche pour placer l’humidimètre au cœur de celle-ci. Il faudra sinon se contenter de la mesure de surface moins rigoureuse.
Si pas d’humidimètre…La facture de votre bois vendu sous la marque ONF doit toujours mentionner le taux d’humidité ou la plage d’humidité du produit ! Pensez à vérifier ou à demander à votre fournisseur.
(source : site onf / L’article complet : https://www.onf-energie-bois.com/mesurer-comprendre-lhumidite-bois-de-chauffage/)